La Perce-Roche Sisteron, édition zéro


Dans notre région où les courses et trail de printemps sont très nombreux, la Perce-Roche de Sisteron s'est démarquée car elle offre un parcours aérien et très engagé. Alors pour cette première édition en off, je n'ai pas hésité une seconde car la montagne de Gache me nargue depuis que mes fenêtres donnent sur ce piton rocher si lumineux au couchant.

Organisée par des amoureux du trail et de la course d'orientation, c'est un projet très professionnel qui a été proposé aujourd'hui et qui mérite absolument d'avoir de futures et nombreuses éditions.

Retour sur le déroulement de ma course - lundi 1er mai

Il a plu très fort cette nuit et au matin, surprise : la neige recouvre nos collines à partir de 800 mètres d'altitude !

Dans l'ordre : Sisteron, le Mollard et les Crêtes de l'Aigle


Sentiers fleuris et enneigés

Avec mon amie Sidonie qui m'accompagne aujourd'hui, nous nous rendons au plan d'eau de Sisteron pour un départ prévu à 10h. Nous sommes une cinquantaine alléchés par ce parcours hors du commun et aussi, il faut le dire par la gentillesse d'Adrien, et la superbe communication visuelle de La Perce Roche. Puisque c'est un off -c'est à dire en-dessous de 50 participants, non déclarée en préfecture et gratuite- nous signons tous une décharge de sécurité et d'assistance. Mais nous sommes traités comme de vrais concurrents : ravitaillement, briefing et balisage.

La sécurité du parcours est prise très au sérieux : vu la neige sur les sommets, les ouvreurs prennent une demi-heure supplémentaire avant de décider de nous laisser partir sur le parcours initial, le temps de refaire trace et balisage.

A 10h30, le petit peloton s'élance et traverse le vieux pont de la Durance, direction la Baume et la grotte du Trou d'Argent. La neige est bien présente mais ne pose pas de problème en montée. Quelques marches métalliques permettent l'accès à la grotte, boyau d'une trentaine de mètres dans lequel il faut s'accroupir. Des lampes sont disposées à l'intérieur pour nous permettre de le traverser sans risque. Les "fenêtres" sur l'autre paroi sont très spectaculaires ! Quel panorama...



 
Sortis de la grotte, nous montons toujours et c'est un peu plus compliqué : encore des marches et des câbles métalliques pour sécuriser l'accès, mieux vaut ne pas regarder en bas.

A mon goût, c'est la descente qui est la plus périlleuse : une vraie patinoire... difficile de ne pas glisser et je fais deux passages sur les fesses ! Au col de Mézien, premier ravitaillement bien fourni, nous traversons la route pour aller vers la Montagne de Gache.

Ce nouveau sentier a été  entièrement taillé dans la végétation pour nous : quel travail ! Des tunnels et passages étroits dans la verdure c'est splendide. Nous courons dans les genêts et le thym en fleur les pieds dans la neige ! Beaucoup de passage en balcon sont assez dangereux, et si vous craignez le vide il vaut mieux vous abstenir ... Le balisage est minimaliste mais suffisant, en tout cas en ce qui me concerne, mais de nombreux concurrents moins attentifs feront des détours ...
Oui, il va falloir grimper la haut !



Telle une vigie,le signaleur nous encourage et nous surveille d'en haut



Passé le décollage de parapente, l'éperon de la montagne de Gâche se profile. La montée est longue et compliquée, on met souvent les mains sur la roche. Je fais une erreur de parcours très imprudente le long de la barre rocheuse. Sans paniquer je reviens sur mes pas, et remonte droit dans la roche. C'est très technique, ça me fait penser au trail du Verdon. Déjà 2 heures 30 de course et je n'ai fait que 12 km !!
Sommet de Gache

Paysage hivernal à  1350 m
Longue descente en crête vers Pierre Ecrite

Arrivée au sommet à 1340 mètres, il fait bien froid mais on prend le temps de remercier les courageux bénévoles qui on refait la trace ce matin. Nous repartons maintenant vers l'est et le site de Pierre Ecrite sur une longue crête dans la neige. La descente est très boueuse mais ce n'est pas très important, je n'ai jamais été aussi sale...
En m'attendant à chaque ravitaillement, Sidonie fait du tourisme - merci pour la photo ! - et de l'assistance ...

Arrivée à Pierre Ecrite et second ravitaillement, le site est glacial et nous repartons par la route en descente. Il faut alors retourner vers le décollage de parapente par un autre chemin et redescendre vers le col de Mézien pour le 3ème ravito. Les kilomètres commencent à s'accumuler mais je continue de prendre du plaisir à traverser cette garrigue et cette végétation odorante.
Les crêtes de l'Aigle de Ribiers au premier plan : rendez-vous à Ribiers le 18 juin pour le trail du même nom !

La descente vers Sisteron dans la forêt de la Baume est superbe, isolée et assez roulante. Nous arrivons en ville par le site d'escalade et le vieux pont et retournons au plan d'eau dans un très fort mistral.

Voilà une journée remarquable : des paysages connus mais vus sous un autre angle, un tapis blanc inattendu qui renforce le sentiment exceptionnel de ce parcours hors du commun.

Bravo et un grand merci aux organisateurs pour cette superbe course !

23,4 km / 1325 D+ / 4h14


Ici le Buech se jette dans la Durance, à l'arrière plan les crêtes de l'Aigle

Citadelle de Sisteron

Toujours de l'activité sur le site d'escalade en ville

Encore quelques mètres !

Merci Sidonie pour ta compagnie !



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