Trail de la Sainte Victoire

Le trail de la Sainte-Victoire est une course très populaire : les 700 places (2 parcours) partent en quelques heures dès l'ouverture des inscriptions. L'an dernier, j'avais raté le créneau, mais cette année j'ai obtenu mon sésame pour le parcours de 57 km et 3000 D+.

Le départ et l'arrivée se font du Rousset, près d'Aix-en-Provence, et le trail est organisé par le club sportif local.  Avec un départ à 7h00, c'est au milieu de la nuit que je me lève pour rejoindre Rousset.

A 4h30, alors que je suis à l'entrée de l'autoroute à Sisteron, j'ai une soudaine intuition et je vérifie mon sac : pas de carte bleue ! Oups, heureusement que je n'ai pas franchi l'entrée, j'aurais eu du mal à en sortir à Aix... Donc retour à la maison, et ça me prend mon quart d'heure de marge.

Arrivée au Rousset, il fait bien frisquet mais j'ai plusieurs couches de vêtements. Au retrait des dossards, je décline l'offre de la bouteille de vin local (ma voiture est garée trop loin pour que j'y retourne) contre un gel énergétique : c'est sans comparaison mais il sera bien utile quand, plus tard, je ressentirais un coup de mou !

Je rencontre avec un Kikoureur qui s'occupe de l'organisation du SwimRun des Calanques  (en 2016 ?) : je décroche ma place pour l'une des reconnaissances à la fin de l'été ... chouette !

Le départ est donné  et nous commençons dans l'ombre fraîche. Devant nous une "bosse" est à  passer avant le superbe village de Saint-Antonin. Ces paysages sont magnifiques, un véritable patrimoine naturel ... Sans exagération de ma part : c'est l'essence même de la Provence.

A voir ici : les photos d'Akunamatata prises hier sur le vif, superbes  !


Durant ce parcours, nous allons passer 3 fois à la crête de la Sainte-Victoire, parcourue de randonneurs en tous sens par ce (premier) dimanche ensoleillé. Mais le pire n'est pas là où je le redoutais : les montées se passent bien et je les gravis avec plaisir et bon rythme. Mais les crêtes, où j'espérais avancer un peu plus vite pour remonter ma moyenne et espérer passer les barrières horaires, sont une torture pour les chevilles ! Impossible de lever les yeux sans s'arrêter et impossible de courir : le sentier est parsemé de grosses pierres tranchantes de travers, elles forment un chaos qui tient lieu de chemin.

J'ai suivi les conseils et je n'ai pas pris mes bâtons : dans le dénivelé, on met souvent les mains. Sans parler d'escalade, c'est souvent bien d'avoir 3 prises. Et les pointes de bâtons plantées dans le calcaire, ça glisse encore plus que les chaussures... A noter aussi un super passage (que nous prendrons deux fois) avec cordes : là je me régale !

Comme d'habitude, c'est dans les dernières descentes que je souffre le plus : l'assurance décroit avec la fatigue et je dois réfléchir à chaque pas où je dois poser mon pied. Mon sac amortit quelques chutes sur le dos. Mon allure est de plus en plus lente et je passe hors délai au dernier contrôle de Saint-Antonin après 45 km et 2600 D+.

Mais soyons honnête : je suis soulagée ... de n'avoir pas à faire les 12 derniers km sur route et piste pour rejoindre Rousset. Autant le village est sympa et dispose des installations pour recevoir tant de monde, autant le départ et l'arrivée de ce point éloigné de la Sainte-Victoire semblent inutiles puisque pour un parcours de 57 km, on a en tout 22 km d'approche.

En regardant les résultats, force est de constater que le taux d'abandon est élevé : un bon tiers des partants ne finira pas dans les délais...

Dessins d'Andrew Symonds  qui finit 2ème de cette édition : bravo Andy ! Aussi doué en courant qu'au crayons !
Andrew Symonds

Andrew Symonds

Andrew Symonds

Andrew Symonds



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