24h de Grenoble

Samedi dernier, j'ai participé aux 24 heures de Grenoble... enfin pas vraiment 24 heures, loin s'en faut !

Je me suis inscrite en dernière minute à cette épreuve, avec l'envie de tester mes compétences en course à pied ultra. Après mon tour avorté du Lac Léman sur lequel je m'étais beaucoup investie à l'entrainement, il me fallait un autre objectif pour confirmer que c'est bien dans cette discipline que je dois continuer mes efforts.

Donc samedi matin, départ de la maison tôt dans le très mauvais temps. Grenoble n'est pas loin, seulement 1h30. Sur place tout est superbement organisé. Les lieux sont faciles à trouver, comme sont bien placés aussi le parking, le gymnase, la piste et les stands des coureurs. 

J'occupe l'heure qui me reste avant le départ à installer mon stand. Hormis plusieurs changes de vêtement et de chaussures, je n'ai pas amené grand chose à manger car le ravitaillement est très réputé sur cette course.

Nous sommes 170 à prendre le départ et parmi les concurrents figurent les meilleurs Français puisque cette épreuve est support des Championnats de France. Le tour fait 1 km, d'abord autour d'un stade, puis le long d'un boulevard, dans le parc Mistral sur du chemin plat, et retour sur le stade. Au contrôle, il y a un tapis et un grand écran pour suivre sa progression et se situer parmi les concurrents immédiats. 

Pendant toute la course, je respecte dès le 1er kilomètre l'alternance 4/1, dite méthode "Cyrano 4/1" : je cours 4 minutes, je marche 1 minute. J'aime bien ce rythme et j'y vois deux avantages : ça repose les jambes et ça coupe la monotonie.

A 10h quand le départ est donné, il fait gris mais pas froid. La pluie est annoncée pour plus tard et elle arrive vite et fort ! Les espaces bitumés se transforment en flaques et le chemin en champ de boue. Hormis les cailloux dans les chaussures (je me déchausse deux fois), ce n'est pas vraiment gênant. Dans l'action, on n'a pas froid... mais l'eau à du mal à s'évacuer naturellement et les organisateurs utilisent les grands moyens pour sécher le circuit.

La matinée se déroule au gré des averses, des ravitaillements, des arrêts stands (nombreux). Ma moyenne est de 8.8 km/h : c'est un peu rapide. Il faut baisser et je m'y efforce tant bien que mal. Dans l'après-midi, petits ennuis gastriques sans gravité, je continue à bien m'alimenter : le ravitaillement est au top.  

Tout va bien jusqu'à la tombée de la nuit. Je m'arrête un peu plus longuement au ravitaillement et je mange des pâtes chaudes. Je reprends ma progression, beaucoup moins vite puisque maintenant car je marche plus que je ne cours.

J'ai des douleurs persistantes à ma hanche gauche, au niveau de l'articulation. Je n'aime pas cela, non pas que la douleur me fait peur, mais plutôt les conséquences...

Je continue néanmoins mais je constate que mon envie faiblit. A chaque tour, en lisant le tableau et je trouve que ça n'avance pas vite... 70 km pff.. si je veux faire mieux que la dernière fois, il faut faire plus du double ... 

Hmm, c'est là qu'il faudrait débrancher le cerveau et se mettre en mode automatique. Une heure plus tard, il est environ 21 heures et 77 km parcourus : je perds le fil, je m'ennuie, et ... la décision est prise : je m'arrête là ! Délivrance.

Passage rapide sur mon stand, je remballe tout, vais rendre ma puce, monte dans ma voiture et c'est plié ! La route du retour est facile mais Mark vient à ma rencontre en vélo.

Reviendrais-je sur un 24 heures ? Je ne sais pas, je me laisse le temps de retrouver l'envie pour ça ou pour autre chose... Pour le moment, je me régale à nager, faire du VTT et courir comme je veux quand je veux !