Semi-Marathon de la Clarée : portée par la descente

photo OT Briançon
Autre course, pente inversée, même décor sud-alpin : après avoir monté la Bonette le 28 juillet, je suis au semi-marathon en descente de la vallée de la Clarée qui va de Névache vers Briançon.
C'est une course que j'avais repérée il y a quelques années, mais je n'y serai pas allée sans le coup de pouce d'une amie qui m'emmène dans ses bagages... Briançon, c'est pas la porte à côté !


Le profil est atypique : 400 m de dénivelé négatif sur 21,3 km, c'est donc très roulant pendant la première partie et en descente très raide dans Briançon à l'arrivée ... L'organisation est un sacré défi logistique : emmener 500 coureurs (sur 10km et 21 km) au fond d'une vallée étroite pour un départ à 18h, c'est pas rien.

Comme beaucoup d'anciennes villes de garnison, avec le départ de ses militaires, la ville de Briançon a hérité d'énormes bâtiments militaires auxquels il faut trouver une utilité. Le quartier général de la course est installé sur le site de Berwick, en bas de la ville. C'est là qu'on prend son dossard, qu'on prend le bus navette pour aller au départ et que se déroule aussi l'arrivée. Quand on découvre ce site un dimanche après midi, c'est un peu gris, triste et vide ... mais au moins, il y a de la place pour se garer !

A 16h nous montons dans l'un des 8 bus qui remontent vers Nevache. Les 21 km seront parcourus en plus d'une heure ! Et pour cause, cette jolie vallée de la Clarée est encombrée de vacanciers qui voudraient bien pouvoir en sortir mais nos bus prennent toute la largeur de la route et roulent en convoi, donc nous montons très très lentement ... Estomacs sensibles, s'abstenir : la nausée guette dans cet habitacle où stagnent les vapeurs de gas oil...

Nous arrivons à Névache, village aux nombreuses fontaines perché à 1600 m d'altitude qui tient son patronyme du mot "neige" : on imagine que l'hiver il n'est pas facile d'y vivre... Nous avons 40 mn avant le départ, le temps de faire un tour du village et de s'échauffer un peu. Malgré l'altitude, il fait chaud et à 18h, le village est encore au soleil.

Nous sommes 333 à prendre le départ et ça part ... très vite en descente. Je suis bien au dessus de mon rythme et assez essoufflée mais je me dis que ça va se calmer... et c'est effectivement le cas. Nous passons rapidement à l'ombre et la température chute nettement. Je passe le panneau des premiers 5 km en 24 mn. Au premier ravitaillement (liquide uniquement eau et coca) j'en profite pour m'arroser avec un verre d'eau et je passe sous le jet d'eau d'un villageois obligeant.

Ceci a pour effet de me rafraichir, mais j'ai immédiatement froid : nous sommes à l'ombre, j'ai la chair de poule et mon maillot est trempé... Je pense à bien allonger ma foulée, à dérouler mon pied, à attaquer du talon. C'est payant : je double beaucoup. Les 10 km sont effectués en 49 mn. C'est un parcours roulant très agréable, la route est fermée à la circulation, bien large, et dotée d'un magnifique revêtement. Les spectateurs nombreux et très motivés pour nous encourager (surtout les filles). Dans le peloton, ça parle beaucoup l'italien : la frontière est toute proche.

Je commence à faiblir, j'ai besoin de manger si je veux tenir ce rythme : au 12ème kilomètre, un ravito solide et je fais le plein de barres de céréale. Les 15 km sont avalés en 1h15 : soit 12 km/h, c'est plutôt bien.

Alors que nous rejoignons la route nationale où une bande d'un mètre est neutralisée à la circulation, je suis dans un groupe de filles qui sont sur mes talons, j'aime pas trop servir de lièvre et c'est pas comme en vélo où j'aurais déboité pour me coller derrière pour profiter de l'aspiration... 

Les écarts se reforment naturellement alors que  nous entrons dans la Citadelle Vauban : il y a plusieurs angles droits à négocier et 2 passages de pont levis. En milieu urbain, je me méfie beaucoup des obstacles. Je ralentis. 

Voici la difficulté du jour : la grande descente de la rue principale piétonne entre les terrasses et au milieu des badauds ! Mais la pente est très abrupte, j'ai les quadriceps douloureux et franchement, je suis à la peine. Je me fais doubler par au moins 5 personnes dans cette foutue descente, et je ne peux rien y faire ! Encore un angle droit et cette fois-ci ça remonte légèrement vers la ligne d'arrivée ! Ouf ! 

Encore une belle course dans un cadre extraordinaire : j'adore courir dans ces beaux paysages !

Résultats :  1h52, classée 213/333, 11ème VF1 sur 31


Commentaires

  1. Peu banal un semi marathon en descente version pente douce dans un superbe cadre !!! Ce doit être difficile de ne pas se mettre dans le rouge ..Bonne récup.

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